La région de l’Extrême-Nord au Cameroun est confrontée à la détérioration de la végétation et à l’érosion des sols, des problèmes aggravés par la désertification. Cette région, qui couvre environ 5 millions d’hectares de terres dégradées, bénéficie désormais d’une initiative de reboisement visant à restaurer son environnement.
La ville de Maroua et ses environs ressentent fortement les effets des chaleurs qui affectent la partie septentrionale du Cameroun. C’est dans ce contexte que le clergé catholique de la région a lancé l’opération « Diocèse vert ». Cette initiative est dirigée par l’évêque Bruno Ateba Edo et bénéficie du soutien de l’Agence nationale d’appui au développement forestier (Anafor). L’objectif de cette opération est de planter 6 107 arbres.
Monseigneur Ateba explique : « Sauvons la terre, notre maison commune, sauvons notre région, notre diocèse en plantant des arbres. C’est un geste simple, mais qui peut sauver la planète et laisser un héritage aux générations futures. Les arbres sont une source de nourriture et servent de refuge contre un soleil très souvent cuisant. Ils permettent de lutter contre le réchauffement climatique et l’érosion. »
La campagne « Diocèse vert » se déroule dans les six zones pastorales de Maroua-Mokolo, à savoir Mayo Sava, Maroua, Koza, Centre, Mokolo et Tsanaga-Sud. Elle mobilise les fidèles chrétiens ainsi que les autorités locales, dans le but de contribuer à la réalisation du 15e objectif de développement durable (ODD), axé sur la préservation de la biodiversité terrestre.
Le Cameroun, qui compte 12 millions d’hectares de terres dégradées, lutte activement contre l’avancée du désert, en particulier dans la région de l’Extrême-Nord, où les variations climatiques sont particulièrement préoccupantes. Le gouvernement investit chaque année 1 milliard de francs CFA (environ 1,5 million d’euros) dans l’initiative Sahel verte. Cette initiative a déjà permis de restaurer 32 000 hectares de terres, notamment dans les départements du Diamaré, Mayo-Kani, Mayo-Sava, Mayo-Danay, Mayo-Tsanaga et Logone et Chari, entre 2008 et 2019, selon les données officielles.
