La crise de la pollution plastique représente une préoccupation environnementale pressante à l’échelle mondiale, avec environ huit millions de tonnes de plastique atteignant les océans chaque année. Dans le contexte spécifique de l’Afrique de l’Ouest, la gestion inefficace des déchets plastiques est devenue un défi majeur, impactant non seulement l’environnement mais également les activités économiques dans la région côtière, représentant environ 56 % du PIB de la région.
En 2018, les pays d’Afrique de l’Ouest ont lancé le Programme de gestion des zones côtières d’Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’érosion côtière, les inondations et la pollution, recevant un financement substantiel de la Banque mondiale. Cependant, pour garantir une utilisation efficace de ces fonds, des chercheurs du Centre for Blue Governance de l’université de Portsmouth suggèrent plusieurs initiatives.
Tout d’abord, ils recommandent la collecte de données précises sur le volume, le type et l’origine des plastiques dans les zones côtières, en utilisant des technologies telles que les drones et la télédétection. Ensuite, l’accent devrait être mis sur la réduction des plastiques à la source, la promotion de la réutilisation et du recyclage, en s’inspirant d’études de cas mondiales adaptées aux contextes locaux.
Le Programme de gestion des zones côtières envisage également d’évaluer l’impact de la pollution plastique sur l’environnement et l’économie, explorant les avantages potentiels d’une économie circulaire. Cette approche créerait des opportunités économiques en réintégrant les produits dans l’économie plutôt qu’en les jetant, et pourrait être soutenue par des leçons tirées d’initiatives réussies ailleurs, telles que des partenariats inclusifs, des campagnes de sensibilisation artistique, et des projets de réutilisation et de recyclage.
En investissant dans ces domaines ciblés, le Programme de gestion des zones côtières d’Afrique de l’Ouest pourrait créer un système durable qui offre des opportunités économiques et sociales aux communautés locales, tout en luttant contre la crise mondiale de la pollution plastique.