En 2022, le financement climatique a connu une hausse mondiale, en particulier dans les économies à revenu modeste et intermédiaire, selon un récent rapport. Les banques multilatérales de développement (BMD) ont mobilisé 60,7 milliards de dollars pour les pays en développement.
Ce rapport compile les données de diverses BMD telles que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque interaméricaine de développement (BID). Ces institutions ont octroyé 60,7 milliards de dollars pour le financement climatique aux économies à revenu modeste et intermédiaire, marquant une augmentation de 46 % par rapport à 2019.
À l’échelle mondiale, ce financement a atteint près de 100 milliards de dollars, contre 82 milliards en 2021. L’Afrique subsaharienne a bénéficié de 16,3 milliards de dollars, tandis que les économies en développement d’Europe ont reçu plus de 36 milliards de dollars. Près de 63 % de ces fonds (soit 38 milliards de dollars) ont été alloués à l’atténuation du changement climatique.
Cependant, seulement 37 % du financement a été dédié à l’adaptation au changement climatique. Ces fonds ont été utilisés pour développer des transports à faible émission de CO2, soutenir l’agriculture, l’agroforesterie et l’énergie. En parallèle, 22,7 milliards de dollars ont été affectés à des projets d’adaptation, notamment dans les systèmes d’eau et d’assainissement, l’industrie manufacturière et les infrastructures côtières pour les régions exposées aux inondations et à la montée du niveau de la mer.
Les financements extérieurs tels que le Fonds d’investissement climatique (FIC), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Fonds vert pour le climat (FVC) demeurent la principale source de cofinancement, souligne le Directeur de la BAD pour le changement climatique et la croissance verte. Il appelle le secteur privé à augmenter sa contribution à cette finance climatique mondiale.
En 2022, le secteur privé a mobilisé 69 milliards de dollars, comparé à 41 milliards en 2021. La BAD a augmenté son financement climatique de 2,1 milliards de dollars en 2020 à 3,6 milliards en 2022, principalement dédiés aux économies à revenu modeste et intermédiaire. Cependant, ces engagements demeurent bien en deçà des besoins de l’Afrique en matière de financement climatique, évalués à 2 800 milliards de dollars d’ici à 2030 selon les données climatiques fournies par les 55 pays africains à l’ONU.