La communauté internationale a donné son approbation à la candidature du Sénégal pour accueillir le sixième Congrès international sur les aires marines protégées (Impac6) en février 2027. Dakar sera le lieu où les débats sur l’économie bleue, menacée par des activités telles que l’exploration des fonds marins, rassembleront des participants des cinq continents.
Après avoir eu lieu à Vancouver, au Canada, en 2023, le Congrès international sur les aires marines protégées (Impac6) se tiendra à Dakar en février 2027. Cet événement, organisé tous les quatre ans, marquera la première fois que ce congrès important se déroulera en Afrique. Le choix de Dakar n’est pas fortuit, car le continent africain est le point de convergence de tous les océans et mers du monde, selon Mamadou Sidibé, directeur des Aires marines communautaires protégées (DAMCP) du Sénégal, créé en 2014.
Il est prévu que cet événement rassemble au moins l’ensemble des pays de la planète, avec une participation attendue de 5 000 à 8 000 personnes. Dakar, avec sa biodiversité marine dynamique et son expérience dans l’accueil de rencontres internationales, se présente comme le lieu idéal pour accueillir cette sixième édition, centrée sur la préservation des écosystèmes marins.
Le Sénégal se distingue déjà de ses voisins d’Afrique de l’Ouest en créant 17 aires marines protégées (AMP) au cours des dernières années, dont l’AMP de Gorée, située près de la baie de Dakar. L’Impac6 abordera des sujets tels que le tourisme balnéaire, la connectivité et la migration des espèces (corridors marins ou bleus), ainsi que les liens culturels et sociaux, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Un point central du congrès sera le nouveau Traité sur la protection de la haute mer, adopté par les Nations unies en juin 2023. Les délégations nationales présentes à Dakar devront présenter leurs progrès dans la lutte contre la surpêche et l’exploitation minière (cobalt, cuivre) dans les fonds marins. De plus, elles devront mettre en avant leurs efforts pour promouvoir l’économie bleue, conformément au 14e objectif de développement durable (ODD14). Rappelons que ce secteur est censé générer 49 millions d’emplois et 405 milliards de dollars d’ici à 2030 en Afrique, selon l’Union africaine (UA).