Selon le rapport de Climate Analytics, les 49 pays d’Afrique subsaharienne doivent accroître leur capacité en énergies renouvelables de 260 gigawatts d’ici 2030, tandis que les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visent 2900 gigawatts.
Pour atteindre l’objectif mondial de tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici 2030 et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, les investissements dans les énergies renouvelables et l’expansion du réseau électrique en Afrique subsaharienne devraient passer de 20 milliards de dollars en 2023 à 100 milliards de dollars par an d’ici 2030. Ce chiffre est cinq fois plus élevé que les investissements actuels. Le rapport, intitulé « Tripling renewables by 2030 – Interpreting the global goal at the regional Level », a été publié le mardi 13 février 2024 par Climate Analytics, un institut de science et de politique climatique basé à Berlin, en Allemagne.
Le rapport souligne que la différence substantielle entre les besoins de l’Afrique subsaharienne et ceux des pays de l’OCDE s’explique par des besoins moins importants en matière d’élimination progressive des combustibles fossiles dans la région africaine. En 2022, les pays d’Afrique subsaharienne disposaient de 60 gigawatts de capacités fossiles à mettre hors service d’ici 2040, tandis que les pays membres de l’OCDE avaient 1500 gigawatts installés, à éliminer d’ici 2035.
De plus, la demande d’électricité prévue dans la région subsaharienne au cours des prochaines années demeure plus faible que celle attendue dans d’autres parties du monde.