Le ministère ivoirien des Eaux et Forêts a lancé un projet d’aménagement de la forêt classée de Monogaga, une réserve de 40 000 hectares située dans la région du Bas-Sassandra, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Dégradée au fil des années par les activités humaines, cette forêt classée sera réhabilitée grâce au groupe Roots Wild Foundation, basé à Abidjan. Le projet vise à reconstituer la forêt par l’agroforesterie, à préserver les reliques de forêts et de faune, et à développer le littoral en tant que destination touristique internationale.
Roots Wild Foundation entreprendra une analyse de l’occupation des sols, recensera les exploitations agricoles et les chefs d’exploitation pour définir les objectifs d’aménagement. Le massif classé de Monogaga, autrefois luxuriant, a subi une forte dégradation due aux activités humaines, notamment celles des agriculteurs clandestins.
Le ministre ivoirien des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba, estime le coût du projet à environ 30,5 millions d’euros. Le projet contribuera non seulement à la restauration écologique mais aussi à la création d’emplois dans l’écotourisme. D’autres retombées prévues comprennent le bitumage de la voie d’accès au village de Monogaga, des infrastructures socioéconomiques, l’électrification des villages, et l’approvisionnement en eau potable des centres de santé et des écoles.
Laurent Tchagba souligne que les populations déjà installées dans ces forêts resteront et pratiqueront l’agroforesterie. Cependant, aucune autre activité en dehors de l’agriculture ne sera autorisée. Le projet s’inscrit dans l’objectif global du gouvernement ivoirien d’augmenter la couverture forestière de 10% à 20% du territoire d’ici 2030, soit à 6,5 millions d’hectares de forêts, en reboisant 100 000 hectares chaque année.