Dans un contexte où la sensibilisation environnementale atteint des sommets, il est crucial de reconnaître le rôle essentiel des femmes dans la préservation de la planète. Au Burkina Faso, de nombreuses initiatives féminines œuvrent activement à la restauration et à la protection de l’environnement, se focalisant sur des activités d’assainissement et de promotion du couvert végétal.
Le mois de mars, dédié à la femme en raison de la Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars, est l’occasion de souligner la place et les réalisations des femmes dans divers domaines, y compris l’environnement. En effet, les femmes au Burkina Faso jouent un rôle prépondérant dans la promotion et la protection de l’environnement, que ce soit par la mise en œuvre de projets en faveur de la biodiversité, l’assainissement des villes, ou encore des initiatives pour la sauvegarde de l’environnement.
Les brigades vertes, majoritairement composées de femmes, sont déployées pour assurer l’assainissement des villes, notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Ces femmes, vêtues de vert et équipées de balais, luttent quotidiennement contre les déchets qui jonchent les rues. À titre d’exemple, l’Association « Les Amazones de la Propreté » à Bobo-Dioulasso a été reconnue pour son engagement écocitoyen lors de son jubilé d’argent en février dernier.
Cependant, ces femmes des brigades vertes font face à des défis tels que les agressions, les vols, voire la perte de vies lors de leur travail, souvent en raison du comportement irresponsable de certains conducteurs. Dans la restauration de la ceinture verte de Ouagadougou, des femmes sont en première ligne, utilisant des moyens rudimentaires pour faire de ce site un bouclier écologique.
Au sein de la bande verte, comprenant plus de 500 femmes, celles-ci sont impliquées dans diverses activités telles que le maraîchage, la récupération de terres et le reboisement à grande échelle. Ces femmes, souvent les premières à ressentir les impacts des changements climatiques, mettent en œuvre des initiatives visant à renforcer la résilience des communautés face aux phénomènes climatiques extrêmes. Un exemple est l’association Nabonswendé, qui a transformé des collectrices d’agrégats en entrepreneuses du maraîchage et valorisatrices des produits forestiers non ligneux.
Le thème de la Journée internationale des femmes de cette année, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », souligne l’importance d’accompagner les femmes engagées dans la sauvegarde de l’environnement pour stimuler des changements significatifs.
