La 34e édition de la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique (JIA) a été célébrée il y a quelques jours à Yaoundé, au Cameroun, autour du thème : « Accélérer l’industrialisation de l’Afrique par l’autonomisation des femmes africaines dans la transformation pour un marché intégré ». La cérémonie, présidée par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique par intérim, Pr. Fuh Calistus Gentry, a mis en lumière le rôle clé des femmes dans l’industrialisation de l’Afrique, soulignant leur implication dans divers secteurs d’activités tels que l’industrie, l’économie et la politique.
Le ministre a déclaré que le Cameroun était fier de l’implication significative des femmes dans la prise de décisions au sein de son administration et dans la quasi-totalité des secteurs d’activités, en accord avec les orientations de l’Union africaine et des Nations unies visant à accélérer l’industrialisation du continent.
Bien que les activités des femmes contribuent à la création d’emplois et au développement de l’Afrique, un récent rapport de l’ONU indique que les femmes africaines représentent seulement 38% de la main-d’œuvre du secteur manufacturier. Cette statistique souligne la nécessité de renforcer la participation des femmes au commerce intra-africain.
Le représentant-résident de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Raymond Tavares, a souligné l’importance d’accroître le nombre de femmes dans le secteur manufacturier pour maximiser la productivité et garantir que les bénéfices de la croissance industrielle bénéficient aux familles et aux communautés des travailleurs du secteur.
Dans le cadre de l’événement, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a présenté le Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique en Afrique centrale (PDIDE-AC). Ce plan vise à faire de l’Afrique centrale une base de défense manufacturière mondiale, avec un focus sur la transformation locale des produits stratégiques et minéraux critiques, les solutions énergétiques, logistiques et écologiques, ainsi que la recherche et l’innovation régionales.
Le PDIDE-AC structure l’ambition de l’Afrique centrale sur 16 chaînes de valeurs industrielles, avec une approche axée sur l’inclusion et le développement durable. Après la validation technique à Libreville, une phase de sensibilisation et d’adoption du PDIDE-AC est prévue pour assurer sa mise en œuvre dans la région.
Le PDIDE-AC a surmonté des défis politiques pour aboutir à une vision commune entre la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le processus de consultation itératif a permis de développer un produit concret, le PDIDE-AC, en alignement avec l’agenda continental d’industrialisation et de diversification économique.