Au Togo, où les terres dégradées représentent jusqu’à 4 % du territoire national, les autorités togolaises ont entrepris des efforts pour restaurer ces zones tout en préservant les activités économiques locales. Dans le cadre du projet de Gestion durable des terres et des écosystèmes semi-arides, actuellement en première phase depuis 2022, une vingtaine de coopératives agricoles dans les régions de la Kara et des Savanes ont récemment bénéficié d’un soutien matériel.
Le Togo perd près de 24 000 hectares de terres chaque année, principalement en raison de la pression démographique, des feux de végétation pour la production de charbon et de bois de cuisson, ainsi que de l’utilisation de pesticides en agriculture, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnud). Pour contrer cette situation, le gouvernement togolais s’est engagé dans plusieurs initiatives, dont le projet en cours vise à restaurer les terres dégradées et les écosystèmes semi-arides.
Dans le cadre de cette initiative, 22 coopératives agricoles des régions de la Kara et des Savanes ont reçu un appui matériel comprenant des tuyaux d’arrosage, des pulvérisateurs, des bottes, des gants, des sachets pépinières et des tricycles. Ces équipements, financés à hauteur de 110 millions de francs CFA (plus de 167 000 euros) par le Pnud, visent à améliorer la productivité des sols et à favoriser la conservation de la biodiversité.
L’objectif global du projet est de renforcer la capacité de création de revenus durables sur le plan environnemental dans les zones cibles, en mettant l’accent sur des activités basées sur la nature. Cela vise à améliorer les chaînes de valeur des produits agricoles et agroforestiers pour préserver les moyens d’existence locaux, en particulier en soutenant le développement économique résilient des femmes.
Il est à noter que le projet de Gestion durable des terres et des écosystèmes semi-arides est financé à hauteur de 5,4 millions de dollars par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). En parallèle, le Togo poursuit son Programme annuel de reboisement, avec l’objectif de planter 14 millions d’arbres entre juin 2023 et juin 2024 sur 11 000 hectares de terres dégradées.