Dans le nord du Niger, la société civile d’Arlit exprime des préoccupations concernant la qualité de l’eau consommée par les habitants, notamment dans une région où l’exploitation de l’uranium est en cours depuis plusieurs décennies. Almoustapha Alhacen, président de l’ONG Aghir In’Man, souligne : « Nous avons adressé des courriers à différents ministères, les appelant à réaliser des analyses afin de rassurer la population d’Arlit et d’Agadez. »
La société civile d’Arlit, dans le nord du Niger, s’inquiète de la qualité de l’eau consommée par les populations. Une ONG de protection de l’environnement a récemment envoyé des correspondances à plusieurs ministères pour attirer l’attention des nouvelles autorités et demander des analyses radiologiques dans cette région minière où l’uranium est exploité depuis plusieurs décennies.
L’ONG met particulièrement en lumière la question du stockage du terril, un amas de déchets miniers. Elle estime que les risques de contamination des nappes phréatiques sont encore plus élevés depuis la fermeture de la mine de la Cominak. Almoustapha Alhacen, président de l’ONG Aghir In’Man, explique que la population mérite des assurances : « Ce qui a suscité notre inquiétude, c’est la présence de résidus de traitement du minerai stockés à l’air libre. Le terril contient du gel acidifié qui a contaminé la nappe. Cette nappe contaminée s’écoule vers l’ouest, et à moins de huit kilomètres se trouvent les points de captage de l’eau consommée par la population d’Arlit. La Cominak nous dit qu’ils sont en train de confiner la nappe, qu’ils sont en train de la pomper, mais tout ce qu’ils nous ont expliqué ne inspire pas confiance. »
Il poursuit : « Notre deuxième inquiétude concerne un rapport d’une société locale indiquant que l’eau d’Agadez est plus contaminée que celle d’Arlit, bien que les résultats de l’eau d’Arlit ne soient jamais divulgués. »
Almoustapha Alhacen conclut : « C’est pourquoi nous avons écrit à divers ministères, les appelant à réaliser des analyses pour rassurer la population d’Arlit et d’Agadez. Dans une zone où l’on exploite de l’uranium et où l’eau est servie sans analyses radiologiques, nous considérons cela comme aberrant. »
Dans une correspondance aux autorités locales, la Société de patrimoine des eaux du Niger (Spen) annonce l’envoi d’une mission sur place dans une dizaine de jours.