L’Égypte s’apprête à devenir le deuxième pays africain, après le Maroc, à introduire un Train à Grande Vitesse (TGV), et le gouvernement a récemment officialisé le contrat d’exploitation attribué aux groupes industriels égyptien Elsewedy et allemand Deutsche Bahn International Operation (DB E.C.O). Ce contrat, d’une durée de 15 ans, a été signé en présence du Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly, du ministre égyptien des Transports Kamel al-Wazir, de l’ambassadeur d’Allemagne Frank Hartmann et d’Ahmed El Sewedy, PDG d’Elsewedy Electric.
Le réseau ferroviaire ultramoderne reliera les régions métropolitaines du Caire, de la Nouvelle Capitale Administrative (NAC) et d’Alexandrie. La première ligne, appelée « le canal de Suez sur rails », desservira jusqu’à 30 millions de personnes à partir de 2025. Avec deux lignes supplémentaires et 60 stations prévues pour relier Abou Simbel, Louxor, le port d’Hurghada sur la mer Rouge au Caire et au réseau ferroviaire, une fois achevé, 90 % de la population égyptienne aura accès au rail, selon l’Autorité nationale des tunnels (NAT).
Le choix stratégique de l’Allemagne pour l’attribution de ce contrat d’exploitation reflète la volonté des autorités égyptiennes de renforcer leur coopération technologique et humaine avec la première puissance européenne. Le groupe DB E.C.O dirigé par Niko Warbanoff est prêt à relever ce défi qui propulsera l’Égypte comme l’un des rares pays en Afrique et au Moyen-Orient à se doter d’un TGV.
Les trois lignes du réseau à grande vitesse de l’Égypte, d’un coût total de 23 milliards de dollars, s’étendront sur 2 000 kilomètres. Elsewedy et son partenaire allemand seront responsables de la gestion technique et de la maintenance des installations, y compris l’entretien des voies ferrées et le suivi de la chaîne logistique. Parallèlement, le gouvernement égyptien supervise les travaux de la quatrième ligne de métro du Caire, un autre projet ferroviaire financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). Ce projet vise à construire 16 stations de train pour le transport de 2 millions de personnes et de fret dans le sud-ouest de la capitale égyptienne, offrant une alternative écologique aux véhicules polluants dans l’une des métropoles les plus peuplées du continent, Le Caire, avec une population de 22 millions d’habitants.