La Tunisie a adopté depuis plusieurs années la réutilisation des eaux usées comme l’une des solutions les plus prometteuses pour atténuer les pénuries d’eau, une problématique mondiale, notamment en Afrique. En 2024, le gouvernement tunisien prévoit la construction d’une nouvelle station d’épuration dans le gouvernorat de Gabès, au sud-est du pays d’Afrique du Nord, avec une subvention de 67 millions de dinars provenant du Japon via l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica).
Cette future usine de traitement des eaux usées utilisera la technologie de l’osmose inverse, permettant un traitement tertiaire des effluents à base de membranes, assurant ainsi la prise en charge des plus petites particules manquantes, notamment les solides dissous totaux (TDS). Cette méthode devrait réduire les coûts d’évacuation de l’eau, améliorer le traitement des eaux usées et favoriser la réutilisation de cette ressource.
Outre la réduction de la pollution par les effluents, la nouvelle station d’épuration de Gabès, d’une capacité attendue de 6 000 m3 par jour, renforcera l’autonomie des industries de la région en matière d’eau souterraine. Cela est particulièrement crucial pour les usines du Groupe chimique tunisien (GCT), impliquées dans la production et la transformation du phosphate à Gabès. Cette initiative vise à atténuer les pénuries sévères d’eau dans la région, causées par la surexploitation des aquifères par les industries, en raison de la raréfaction des eaux de surface due à la sécheresse. La réutilisation des eaux usées traitées apparaît comme une solution clé pour rétablir l’équilibre.