Le gouvernement sud-africain a annoncé des mesures de restrictions de la pêche pour une période de 10 ans dans le but de sauvegarder le manchot du Cap, une espèce endémique de l’Afrique du Sud et de la Namibie, en danger d’extinction en raison de la surpêche et d’autres activités humaines.
Cette annonce a été chaleureusement accueillie par les défenseurs de l’environnement en Afrique du Sud. Lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 4 août 2023 à Pretoria, la ministre sud-africaine des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement a dévoilé les restrictions de pêche visant à inverser le déclin du manchot du Cap. Barbara Creecy a souligné l’urgence de la situation : « Le manchot du Cap est en danger critique d’extinction. À moins que des mesures soient prises pour remédier à cette situation, en tenant compte des taux actuels de déclin de la population, il est estimé que ces créatures emblématiques pourraient disparaître d’ici 2035. »
Afin de contrer cette menace, la ministre a annoncé la mise en place de limitations de pêche dans les eaux entourant les colonies de manchots pour une période minimale de 10 ans, avec une révision après 6 ans de mise en œuvre et de collecte de données. Les colonies concernées incluent Dassen Island, Robben Island, Stony Point, Dyer Island, St Croix Island et Bird Island.
Barbara Creecy a également précisé que si les secteurs concernés par les restrictions parviennent à un accord dans les prochaines semaines ou mois, ces mesures seront progressivement mises en œuvre à mesure qu’elles seront approuvées. Si aucune autre proposition de restrictions n’est présentée avant le début de la campagne de pêche des petits pélagiques en 2024, les restrictions actuelles seront maintenues jusqu’à la fin de la campagne de pêche de 2033, suivies d’une révision en 2030 après six années de mise en œuvre.
Le manchot africain, espèce endémique de la région, a vu sa population de couples reproducteurs chuter de plus d’un million à environ 10 000 au cours du dernier siècle. Outre la surpêche, cette diminution est attribuée au trafic maritime, aux perturbations sonores et aux vibrations associées, ainsi qu’à la pollution et à la détérioration des habitats de nidification.